Comment faire un échange étudiant au Japon

Comment faire un échange étudiant au Japon

Par où commencer?


Même si j’ai fait ma session à l’étranger en 2017, j’imagine que cette information est encore d’actualité. Je te la partage donc pareil.

Sois averti.e, obtenir un visa d’étudiant pour le Japon, c’est un peu comme faire les 12 travaux d’Hercule. C’est pas évident. Mais c’est possible.

Pendant mon bacc à l’Université McGill, j’ai découvert que je pouvais faire 1/3 de mon diplôme à l’étranger, ce qui se traduit généralement par une année complète. Et comme je faisais une double majeure en développement international et en études est-asiatiques, quelle meilleure façon de renforcer mon parcours qu’en faisant un échange étudiant au Japon?

Ça pis les sushis.

Les demandes d’échange sont ouvertes environ un an avant la date de départ. Et vu que je suis latina à mes heures, bin j’ai manqué la date limite du premier tour pour postuler. Pendant que je braillais dans ma chambre, j’ai découvert qu’il y avait un deuxième tour pour les places non comblées en avril. Heureusement, il y en avait encore quelques unes pour le Japon!

Permets-moi ici d’être claire. Je ne parlais pas japonais. Je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Je n’avais pas vraiment d’économies. Pourtant, aller à Tokyo, l’un des villes les plus chères au monde, me semblait quand même une bonne idée. Quand j’ai cliqué sur «envoyer votre candidature», j’avais plus de questions que de réponses, mais heureusement tout a bien été! Pour te pister un peu, sache que j’ai aussi écrit un article sur comment financer ton échange étudiant au Japon.


Regarde les dates d’admission!


Pis manque pas ton coup pour le premier tour comme moi.

Sache que les sessions au Japon commencent à des dates différentes de celles d’Amérique du Nord. Par exemple, la session d’hiver japonaise commence le 1er avril au lieu du 4 janvier. Pour moi, ça voulait dire que mes vacances «d’été» s’étalaient de janvier à mars.


二 Rédige ta lettre de motivation pis postule


Sois prêt.e à écrire une lettre pour chaque université où tu veux postuler. Je te suggère de faire des recherches et d’être précis.e sur ce que tu aimes de la place pour améliorer tes chances d’être choisi.e (comme un prof super intéressant que tu veux rencontrer, des cours spécifiques que tu veux prendre, comment ça cadre avec tes études …) . Envoie ensuite ton application et on se croise les doigts!


三 Sois approuvé.e


Bin oui, toé. Sur ce, félicitations!


四 Fais une quantité impressionnante de paperasse


Ouep. Un coup approuvé, tu vas recevoir un courriel avec tous les documents que tu dois soumettre. Le mien, par exemple, demandait un formulaire pour les autorités japonaises, un essai académique de 500 mots, deux lettres de recommandation, un certificat de santé, des photocopies de mon passeport, des photos pour le visa, un formulaire de demande de logement, un relevé de notes officiel, un certificat d’admissibilité et une preuve d’aptitude linguistique, le cas échéant.

Pour ce dernier point, vu que je fréquentais une université anglophone, j’ai pas eu besoin de preuve d’aptitude linguistique. L’Université Sophia à laquelle j’avais postulé à Tokyo était aussi anglophone.

Pour les lettres de recommandation, donne un préavis d’au moins un mois à tes profs. Ça va leur donner le temps de te faire de quoi de beau.


五 Fais tes examens de santé


Une mention spéciale pour ça. J’ai dû faire un X-ray de mes poumons. Je répète. J’ai dû faire un X-ray de mes poumons. Pas trop le choix d’aller à une clinique privée. Ça a du coûter autour de 100 CAD$.


六 Obtiens ta lettre d’acceptation officielle et ton certificat d’admissibilité (COE)


Un coup que t’as envoyé toute ta paperasse comme du monde, c’est supposé que l’université d’accueil va t’envoyer ces deux documents là. C’est bin important, parce que c’est avec ça que tu vas faire ta demande de visa étudiant.


七 Achète ton billet d’avion


Ou un billet de ferry selon le moyen de transport que tu penses utiliser (oui, oui, tu peux te rendre au Japon en bateau à partir de Busan en Corée). Personnellement, j’y suis allée avec l’option facile et j’ai acheté mon billet d’avion deux mois avant le départ.


八 Réserve ton logement


Ça et le billet d’avion, il faut que ce soit fait avant ta demande de visa, parce qu’ils vont te demander ces infos là!

Maintenant, let’s get real ici. L’hébergement est probablement la partie la plus difficile de toute ta préparation. La plupart des bails au Japon sont d’une durée minimale de deux ans, avec des frais d’annulation si tu pars avant. Faque si tu pars juste 6 mois, c’est pas vraiment une option.

Ton université d’accueil te proposera très probablement des résidences étudiantes. Dans le cas de l’Université Sophia, les chambres étaient à au moins 45 min / 1 h30 du campus au coût de 550 CAD$ à 900 CAD$, selon leur taille et leur proximité. Évidemment, les moins chers partent super vite, donc il restait pas grand chose pour moi au deuxième tour d’admission. Pis je sais pas pour vous, mais j’avais pas 900$ à dépenser pour un lit. J’avais quand même essayé d’appliquer à ceux de 550 CAD$, mais ils m’ont refusée en janvier anyways. Il restait pas de place.

Faque j’ai commencé à chercher. Le loyer moyen d’un studio tournait autour de 1000 CAD$ par mois. Pas vraiment adapté à mon budget d’étudiante, surtout si j’allais rester là 5 mois. Pis la plupart des sites web de logement sont en japonais, faque je comprenais rien. J’étais vraiment découragée.

Mais finalement, j’ai découvert que j’avais un cousin à Tokyo (salut Alex!) qui m’a vraiment beaucoup aidée. Voici donc quelques ressources pour trouver un logement:

Après de longues nuits de recherche et de comparaison, j’ai établi deux critères: ça devait être moins cher que 500 CAD$ par mois et ça devait être à 30 minutes ou moins de l’université. Hors de question de perdre trois heures de ma journée dans les transports en commun. Pis en plus, j’étais habitué à mes cinq minutes de marche pour aller à mes cours à McGill. J’ai finalement choisi un dortoir partagé (avec vingt autres personnes) pour passer mes cinq mois à Tokyo. Ça coûtait tout juste au-dessus de 500 CAD$ par mois et c’était à 20-30 minutes de l’Université Sophia. Mais attention, ce n’est pas recommandé si tu tiens à ton intimité! À part de ça, si tu cherches à faire du social pis bin des amis, ça peut être parfait pour une coupe de mois.

J’ai trouvé mon dortoir sur Airbnb pis ça s’appelait Tenten Shibaken Guesthouse. C’était pas tout le temps bin propre dans les aires communes, mais le monde était bin le fun! Avec le recul, je regrette pas d’être allée là.


九 Achète une assurance


Un coup au Japon, tu vas devoir faire une demande auprès de la Japanese National Health Insurance, qui couvre juste 70% des frais médicaux. Dans le fond, quand tu seras établi, tu vas devoir aller à la resident registration section of the municipal office pis faire ta demande.

Mais étant donné que l’assurance japonaise ne couvre pas toutes les dépenses, moi je te conseillerais de t’en prendre une autre. Je suis allée avec la Croix-Bleue pis tout a bien été (j’ai pas eu à l’utiliser).


十 Obtiens ton visa


Une fois que tu as ton certificat d’admissibilité, ta lettre d’acceptation officielle, ton billet d’avion pis une adresse de logement, tu seras prêt.e pour faire ta demande de visa. Oublie pas de regarder le site du consulat japonais à Montréal pour toute information supplémentaire.

Dans mon cas, ça leur a pris exactement une semaine pour délivrer mon visa d’étudiant. Je l’ai reçu un mois avant mon départ.


十一 Change tes devises


Oublie pas de t’emmener DU CASH! Il y a beaucoup de boutiques au Japon qui acceptent juste les paiements comptants. Emmenez-en au moins assez pour les premiers jours.


Bon voyage!


Ça y est! T’es rendu! Mata ne!

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